Stephanie Schrempft, Hélène Baysson, Ambra Chessa, Elsa Lorthe, María-Eugenia Zaballa, Silvia Stringhini, Idris Guessous, Mayssam Nehme, pour le groupe d'étude Specchio.
Associations between bedtime media use and sleep outcomes in an adult population-based cohort, Sleep Medicine, Septembre 2024, doi: 10.1016/j.sleep.2024.06.029
Résumé
Objectif : Examiner plus en détail la relation entre l'utilisation des médias au coucher et le sommeil chez les adultes.
Méthodes : L'utilisation des médias au coucher et les résultats sur le sommeil ont été examinés au moyen de questionnaire auprès de 4188 adultes (59 % de femmes, âges variant de 19 à 94 ans) issus de la cohorte Specchio basée à Genève, en Suisse. Nous avons testé les associations entre l'utilisation des médias au coucher et le sommeil (heures de coucher, heures de lever, temps de latence d'endormissement, durée du sommeil, qualité du sommeil, insomnie et somnolence diurne), en ajustant en fonction de mesures de sommeil précédentes, de la santé mentale et des comportements de santé ; ensuite, nous avons examiné si l'utilisation des médias au coucher expliquait les associations entre les facteurs individuels (âge, chronotype et santé mentale) et le sommeil ; et enfin si les facteurs individuels modéraient les associations entre l'utilisation des médias au coucher et le sommeil.
Résultats : L'utilisation fréquente d'un écran dans les 30 minutes avant de se coucher la nuit était associée à une heure de coucher tardive (≥ minuit ; OR [IC 95 %] = 1,90 [1,44, 2,51], p < 0,001), à une courte durée de sommeil (<7 h ; 1,21 [1,01, 1,46], p < 0,05) et à une somnolence diurne excessive (score d'Epworth > 9 ; 1,47 [1,25, 1,74], p < 0,001), en ajustant pour toutes les covariables. L'utilisation des médias au coucher a partiellement modéré l'association entre ces résultats du sommeil, un âge plus jeune et un chronotype du soir. La santé mentale a modéré l'association entre l'utilisation des médias au coucher et la qualité du sommeil/insomnie, de sorte que l'utilisation des médias au coucher n'était associée à une moins bonne qualité du sommeil/insomnie que chez les personnes rapportant une meilleure santé mentale.
Conclusions : L'utilisation fréquente des médias au coucher était associée à divers résultats sur le sommeil, indépendamment de covariables pertinentes. Limiter l'utilisation des écrans au coucher est important pour promouvoir le sommeil chez les adultes. Les personnes présentant une moins bonne santé mentale nécessitent probablement un soutien supplémentaire pour améliorer la qualité de leur sommeil.
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