Et si bouger était un traitement ? C’est la première question que pose « L’activité physique sur ordonnance », un dossier entièrement consacré aux bienfaits du maintien en mouvement, dans la toute dernière parution du magazine Pulsations des HUG. Bouger permet de prévenir l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’ostéoporose, ou encore certains cancers, tout en constituant une force de traitement en soi, et une piste pour un meilleur équilibre de la santé mentale.

Science à l’appui

Les études Specchio et Bus Santé font partie des travaux scientifiques qui valident les bienfaits de l’activité physique, à l’appui des réponses obtenues auprès de plusieurs milliers de personnes dont vous faites partie. A l’échelle genevoise, l’une de nos nouvelles analyses, publiée prochainement, s’intéresse aux associations entre différents niveaux d’activité physique et maladies chroniques (hypertension, maladies cardiovasculaires et diabètes), tout en incluant des liens avec la santé mentale.
          
Nos équipes de recherches ont déjà étayé ces connaissances en s’intéressant à l’expérience de la population. Sortie en mars dernier, une analyse menée par la Dre Mayssam Nehme, responsable a.i. de l’Unité d’épidémiologie populationnelle, souligne l’importance des choix de mode de vie sains et du soutien social dans le maintien d’une perception de sa propre santé comme durablement favorable, particulièrement durant des périodes difficiles comme celle que nous avons connu avec la pandémie de COVID-19. Ces résultats encouragent les médecins traitants à mettre l’accent sur la promotion de ces facteurs. Un travail préalable publié en 2023 par Viviane Richard, également chercheuse à l’UEP, s’intéressait quant à lui aux inégalités socio-économiques dans la pratique du sport, au fil du temps, à partir des données récoltées depuis 1993 grâce à l’étude Bus Santé.
    
Corps ressource

Le corps n’est donc pas que le réceptacle de douleurs, il est aussi une vraie ressource dont on dispose pour aller mieux. L’Organisation mondiale de la santé préconise un minimum hebdomadaire de 150 minutes d’activité physique à intensité modérée (marche, vélo. etc.), le tout associé à deux séances hebdomadaires de renforcement musculaire. Mais, il est aussi reconnu aujourd’hui que chaque mouvement compte. Une prochaine publication montrera les effets de différents types d’activité physique (modérée régulière versus intense et intermittente).

En attendant, nous ne pouvons que vous encourager nous aussi à bouger, à commencer par cet été !
      
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